Trois articles :
– 1 Ce que l’on peut lire sur un site internet israélien "totalement solidaire des colons israéliens". De facto il y a une reconnaissance de l’illégalité de l’occupation de la Cisjordanie et Gaza, reconnaissance des atteintes au droit international vis à vis de l’occupation, de l’érection du mur d’annexion, de transfert et d’apartheid.
– 2 Textes de l’ONU
L’illégalité de l’Etat d’Israël est une nouvelle fois confirmée par l’ONU (voir deux déclarations) :
- Utilisation des écoles fournies par l’ONU comme centres de détention et d’interrogatoire.
- Treize institutions de l’ONU expriment leurs inquiétudes face à la grève de la faim des prisonniers politiques palestiniens.
Cette illégalité doit entraîner des sanctions de la part de la communauté internationale
EXTRAIT du site Arouts 7 :
LA SOUVERAINETE ISRAELIENNE MISE EN DANGER
En marge des débats sur la construction dans les localités juives, le conseiller juridique du gouvernement Menny Mazouz a indiqué mardi 24 août qu’il fallait peut-être envisager d’appliquer les articles de la Convention de Genève dans les territoires administrés par l’Autorité Palestinienne en Judée-Samarie et dans la Bande de Gaza.
Si son avis est adopté, cela signifiera qu’Israël n’aura plus la possibilité d’installer des Juifs dans ces régions qualifiées d’occupées. En outre, les habitants des localités juives de ces secteurs risquent d’être considérés comme des ’’criminels de guerre’’. Jusqu’à présent, le gouvernement israélien avait toujours refusé de soumettre la Judée-Samarie et la Bande de Gaza à la Convention de Genève, arguant du fait que ces zones n’ont jamais été la propriété des Palestiniens avant d’être récupérées par Tsahal.
L’équipe des juristes qui a conseillé d’envisager cette option a souligné qu’il fallait cependant bien étudier la question afin de savoir si Israël pouvait dans ce contexte, vis-à-vis de cette juridiction internationale, conserver le contrôle des régions concernées.
Ces recommandations ont été émises à la suite de la publication de l’avis de la Cour Internationale de Justice de La Haye, qui a attaqué la politique menée par Israël en Yésha et a dénoncé la construction de la barrière de séparation, exigeant que son tracé suive la Ligne Verte, ce que le gouvernement cherche d’ailleurs à réaliser à l’heure actuelle.
Réagissant sur Arouts Shéva en hébreu (Internet), le professeur Talia Einhorn a déclaré que si la Convention de Genève était appliquée en Judée-Samarie et dans la Bande de Gaza, Israël risquait de devoir renoncer à certaines de ses revendications légitimes. Elle a en outre estimé que Mazouz ’’exagérait l’importance de la Cour Internationale de Justice de La Haye’’.
Elle a ajouté que d’autres secteurs pourraient être inclus dans la définition de ’’territoire occupé’’, citant pour exemple le plateau du Golan, les quartiers de la capitale comme Guilo, Pisgat Zeev, etc…
Elle a déclaré : « Il s’agirait d’un désastre considérable pour l’Etat d’Israël car en acceptant cette définition, nous admettons qu’Israël doit renoncer à ses droits sur des terrains tels que ceux de la Vieille Ville de Jérusalem [NDR : Cet aveu se suffit à lui-même]
Ecole occupée par l’armée israélienne : l’agence d’aide aux Palestiniens proteste
26 août - L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens appelle le Gouvernement israélien à respecter le droit international et ses engagements envers elle et proteste contre l’utilisation par l’armée israélienne de ses écoles en Cisjordanie et à Gaza comme centres de détention et d’interrogation.
« Au matin du 24 août, les forces militaires israéliennes sont entrées en force dans l’école de filles de l’UNWRA du camp de réfugiés d’Askar en Cisjordanie et s’en sont servi comme d’un centre de détention et d’interrogation pour des centaines de résidents du camp âgés de 16 à 40 ans », informe l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens dans un communiqué [1] paru hier.
« L’agence proteste fermement contre cette violation flagrante des privilèges et immunités de l’ONU », déclare l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNWRA [2] selon son acronyme anglais).
« L’occupation de l’école de filles d’Askar ne constitue pas la première violation des locaux humanitaires de l’UNWRA en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza », indique l’agence de l’ONU qui souligne que « pas moins de 10 écoles ont été occupées au cours de l’opération Bouclier Défensif » [3] et que des soldats israéliens ont occupé l’école de filles dans le camp de Tulkarem, le 9 mars 2002 et le 3 avril 2003, s’en servant comme d’un centre de détention pour les hommes du camp.
Des événements semblables se sont produits dans l’école de garçons du camp d’Amari en Cisjordanie, souligne l’UNWRA, qui indique que ses protestations auprès des autorités israéliennes n’ont produit aucun effet, « comme le montrent les dernières violations ».
Dans tous ces cas, « il n’est pas question de nécessité militaire dans la mesure où les forces israéliennes pourraient utiliser d’autres locaux ou construire les leurs », rappelle l’agence pour les réfugiés palestiniens qui ajoute que « les locaux de l’UNWRA ne sont saisis et utilisés comme centre de détention et d’interrogation que par simple solution de facilité au niveau administratif pour les forces militaires israéliennes ».
Le communiqué note par ailleurs que « l’UNWRA rappelle constamment au Gouvernement israélien que l’armée israélienne doit respecter son droit à mener ses opérations humanitaires sans interférence et sans restrictions, un droit qui lui a été conféré par la Convention de 1946 sur les privilèges et immunités de l’ONU ainsi que par l’Accord conclu en 1967 entre l’UNWRA et le Gouvernement israélien ».
« Il est inacceptable que l’armée israélienne continue d’utiliser les locaux de l’UNWRA pour rassembler et interroger des Palestiniens malgré nos appels répétés à mettre fin à cette pratique. Toutes les explications données par l’armée israélienne ne tiennent pas compte du fait qu’elles violent les normes internationales », souligne à cet égard Anders Fange, le Directeur des opérations de l’agence en Cisjordanie.
Grève de la faim de 2 900 prisonniers palestiniens en Israël : mobilisation des agences de l’ONU
27 août - Treize institutions de l’ONU opérant dans les territoires palestiniens occupés ont exprimé aujourd’hui leur inquiétude quant au sort de plus de 2 900 Palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes.
Le Coordonnateur Spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, a lancé un appel aux autorités israéliennes pour qu’elles se conforment à leurs obligations internationales et fassent tout leur possible pour trouver en accord avec les prisonniers une façon de mettre fin à cette grève.
Les agences et bureaux de l’ONU rappellent également Israël à ses obligations au titre de la Quatrième Convention de Genève et des textes internationaux en matière de droits de l’homme qui traitent de la protection des détenus et des prisonniers.
Selon le service israélien des prisons, plus de 2 900 prisonniers se sont joints au mouvement de grève de la faim, les chiffres fournis par l’Autorité Palestinienne étant légèrement plus élevés, indique le communiqué publié aujourd’hui par le Bureau du Coordonnateur Spécial des Nations Unies dans les Territoires Occupés qui ajoute que, selon le Comité international de la Croix-Rouge, 8 000 prisonniers sont actuellement détenus par Israël dont plus de 90 femmes et, selon l’UNICEF (le Fonds des Nations Unies pour l’enfance), 360 enfants.
Les institutions signataires sont :
– PNUD le Programme des Nations Unies pour le développement
– UNESCO l’Organisation pour l’éducation, la science et la culture
– UNFPA le Fonds des Nations Unies pour la population
– OCHA le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies
– HCR le Haut Commissariat pour les réfugiés
– UNWRA l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient
– PAM le Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies dans les territoires occupés, le Programme alimentaire mondial
– OMS l’Organisation mondiale de la santé
– FAO l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
– OIT l’Organisation internationale du Travail